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L'art visuel

La curieuse manière de peindre de Kokoschka

Dans la Vienne si animée en art en ce début du 20ème siècle… Kokoschka révolutionne la manière de peindre.
D’abord les sujets : ils sont toujours en mouvement, comme des instantanés photographiques. Pour lui, la vie compte en premier. Loin des poses classiques, l’attitude du modèle est un moment du mouvement. Ils provoquent la surprise, par exemple cette Annonciation où une femme nue remplace l’ange devant Marie ou bien cette femme assise à cheval et de face, sur un tombeau, soulevant la pierre tombale d’où jaillit une tête vivante.
La façon de peindre, bien qu’évoluant tout au long de l’exposition, laisse pantois : Au début, le sujet est présenté avec pour fond, des taches de couleur griffées de gribouillis fins sans signification. Les couleurs sur le visage, semblent de même irréelles, posées aussi en barbouillages. Le sujet, souvent un portrait, est dessiné largement au pinceau. Les contours des doigts sont indiqués en rouge puis en vert, puis rien.
Sur le bord du veston on voit ce même grattage, plus large, qui représente en principe, le contour de cette forme. Dans un autre tableau il est remplacé ou accentué par une série de petits vers de terre colorés, déposés par une brosse fine. Cette manière s’affirme par la suite, jusqu’à produire toujours les mêmes nombreux petits vers en volume, sinueux et remplissant la surface par exemple l’autoportrait de 1917.
Les traits du visage sont dessinés plutôt que peints, les lignes abondent en place de surfaces plates. Cette façon de peindre est-elle due à la nécessité d’aller vite ?  Les formes des graphismes tailladés varient à l’infini, révélant le plaisir de faire, donc pas mal de temps perdu, tout l’inverse d’une rapidité d’exécution. De fait il s’agit du parti-pris de faire autrement. Par exemple, le paysage alpin est, en bas, habité comme une plaine, avec maisons et surtout, visages alignés ce qui est impossible dans le réel. L’imagination prend le dessus.
Un peu plus tard, la couleur s’étale davantage, mais les bords restent tels quels par décision de ne pas fignoler comme le ferait un peintre classique.
Encore plus tard, dans les œuvres de 1919, des plages de couleurs vives se découpent et s’imposent. Par exemple, dans les portraits des deux amis face à face de 1923, on remarque que les surfaces se simplifient, façon puzzle. Mais les grattages en gribouillis demeurent. Puis, la couleur apparaît enfin en plages décidées pour ce qu’elle décide de représenter.
La tendance expressionniste peut se voir dans les tortues géantes qui font penser à Soutine, mais elle ne s’installe pas.

Jusqu’au bout la façon de peindre nous saisit autant que le sujet et son attitude. Par exemple cette fillette en bleu, penaude, un peu de travers dans l’espace pictural, avec les dents du haut débordant de la lèvre supérieure. Une « manière » personnelle et hors école.

Rafaëlle Pia (19/10/2022)

Oskar Kokoschka - Un fauve à Vienne
Musée d’Art Moderne de Paris - Jusqu'au 12 février 2023

Face à face Picasso / El Greco

Le Musée des Beaux-arts de Bâle (Kunstmuseum Basel) met en lumière l’intérêt de Pablo Picasso (1881-1973) pour le maître ancien crétois Doménikos Theotokópoulos, mieux connu sous le nom d’El Greco (1541-1614).
Quelques trente rapprochements –plutôt que des confrontations– de chefs-d’œuvre des deux artistes retracent ce dialogue parmi les plus fascinants de l’histoire de l’art. De prestigieux prêts du monde entier sont réunis autour d’un noyau d’œuvres de Picasso provenant de la propre collection du musée. L’exposition a aussi fait appel à plusieurs prestigieux musées, en premier lieu le Museo Nacional del Prado de Madrid, le Museo del Greco de Tolède, le Museu Picasso de Barcelone et le Musée national Picasso de Paris.
Par ailleurs, le Metropolitan Museum of Art et le Solomon R. Guggenheim Museum de New-York, la National Gallery de Washington, la National Gallery et la Tate Modern de Londres, le Musée du Louvre et le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, le Museo Thyssen-Bornemisza de Madrid, le Museum of Fine Arts de Budapest et la Gemäldegalerie de Berlin ont consenti d’extraordinaires prêts d’œuvres.

Admiration de Picasso pour les anciens maîtres

On sait que l’enthousiasme de Picasso pour Le Greco a laissé des traces manifestes dans ses travaux. Toutefois, à cet égard, on songe surtout à ses premières phases de création jusqu’à la période bleue. L’exposition Picasso–El Greco propose au contraire une version selon laquelle Picasso s’est consacré non seulement davantage au Greco qu’on ne l’avait supposé jusqu’ici, mais aussi bien plus longtemps qu’on ne le pensait, comme en témoignent des références évidentes à la fois dans ses tableaux cubistes et dans ceux de l’ensemble des périodes de création plus tardives.
Cette version a été nettement confirmée par Paloma Picasso, présente à la conférence de presse. Pour son père, El Greco était "un des rares maîtres qui savait peindre" et qu’il a continué à admirer jusqu’à ses derniers jours. L’exposition met ainsi en scène un "dialogue" d’égal à égal entre Picasso et un de ses modèles, dans une forme circonscrite, parfois associative, s’étendant sur plusieurs siècles.

La réhabilitation du Greco

Si El Greco connut une immense gloire de son vivant grâce à sa facture picturale à nulle autre pareille, pourtant, peu après sa mort, il tomba dans l’oubli. En tant qu’artiste singulier ayant marqué l’histoire de la peinture européenne, Le Greco se situait à la marge, notamment parce que, en raison de son parcours, trois traditions différentes (gréco-byzantine, vénitienne et espagnole) ont inspiré son œuvre ; à partir desquelles il élabora un langage pictural sans pareil. Ce n’est qu’au XIXe siècle puis au tournant du XXe siècle qu’advient une renaissance de son œuvre. Elle impliqua des femmes et des hommes artistes dans l’Europe entière.
La personnalité auréolée de légendes du maître ancien et singulier constituait sans doute une surface de projection idéale pour les artistes se rebellant contre l’académisme, comme le jeune Picasso qui prit part à cette redécouverte en première ligne.

Fascination de Picasso pour les maîtres anciens espagnols

Les emprunts directs au Greco surviennent dès le début de sa carrière artistique : dans de nombreuses esquisses des années 1898-1899, il s’inspire véritablement des motifs du Greco. Son Portrait d’un étranger dans le style du Greco (1899) reproduit une tête-type, caractéristique des portraits et des tableaux de saints du Greco, à l’instar du Saint-Jérôme (vers 1610) conservé au Metropolitan Museum of Art de New York. L’Enterrement de Casagemas (Évocation) de 1901, chef-d’œuvre intime qui annonce la période bleue, s’inspire directement du Greco. Dans les années suivantes, cette influence demeure perceptible, comme le montrent les parallèles étonnants entre le Portrait de Mme Canals (1905) de Picasso et le Portrait d’une dame à la fourrure que l’on attribuait encore à l’époque au Greco, mais dont le véritable auteur n’est pas clairement établi aujourd’hui.
L’exposition porte également une attention particulière au Cubisme : deux salles mettent en regard des œuvres de Picasso réalisées autour de 1910 avec une sélection de célèbres tableaux d’apôtres du Greco (1608/1614) provenant du Museo del Greco à Tolède ainsi que son grand format La Résurrection du Christ (1597–1600) conservé au Prado à Madrid.
Après la Seconde Guerre mondiale, alors que Picasso bénéficiait depuis longtemps d’une renommée internationale, il se consacra largement à l’étude des peintres anciens. L’exposition présente de fascinants exemples de l’intérêt de Picasso pour ses prédécesseurs, dont le tableau Mousquetaire (1967) au verso duquel Picasso a noté "Domenico Theotocopulos van Rijn da Silva ", référence explicite aux maîtres qu’il vénérait : Le Greco, Rembrandt et Velázquez.

Visite de l’exposition

La disposition des œuvres mises en parallèles dans les salles de la nouvelle extension du musée permet une véritable comparaison, tant sur l’ensemble de la composition que dans la recherche de détails. La façon dont Picasso a transformé, amélioré, modernisé (?) certains aspects de l’œuvre ancienne dont il s’est inspiré est fascinante. A vrai dire, cela demande d’aller revoir l’exposition pour y admirer encore plus les nouvelles configurations qui font encore mieux comprendre le génie de Picasso. Cela permet aussi de (re)découvrir des œuvres des deux artistes dont certaines ne sont pratiquement jamais sorties de leur musée.

Séverine et Raymond Benoit (17/10/2022)

"Picasso / El Greco" : L’exposition est organisée par Kunstmuseum Basel avec le soutien exceptionnel du Musée national Picasso-Paris.
Exposition du 11 juin au 25 septembre 2022
Kunstmuseum Basel | Neubau
Cette exposition sera reprise à Madrid, au musée du Prado du 13 juin au 17 septembre 2023

 

Interview de Chris Dercon, président de la RMN* – Grand Palais  

Chris Dercon est le président de la RMN – Grand Palais depuis le 1er janvier 2019. Belge, il est historien de l’art, commissaire d’exposition et spécialiste des relations entre art ancien et art contemporain. Il mène une carrière internationale et parle quatre langues couramment. Reconnu dans le monde de l’art, Chris Dercon joue un rôle important dans la direction et le développement de nombreux musées internationaux depuis trente ans. Il nous donne sa vision face à cette crise sans précédent qui impacte les 850 salariés de la RMN-Grand Palais et la programmation des expositions et évènements obligeant à inventer de nouveaux moyens de partage et de diffusion comme avec Pompéi chez vous qui rencontre un large succès.

1 - Comment réagissez-vous face à cette crise sans précédent au niveau de la RMN-Grand Palais, un défi de taille pour un véritable écosystème de l'art ?

 Il y a plusieurs niveaux d’enjeux, ce que j’appelle le macro et le micro économique, soit l’humain tout d’abord car dès qu’un évènement de ce genre perturbe l’ensemble d’un système, il est normal que la priorité soit de protéger tous les salariés de la RMN-GP. Ce qui implique de distribuer du matériel sur site lorsqu’il est maintenu ouvert, gérer le confinement des salariés à domicile et pouvoir répondre à leurs questions pratiques et logistiques. En plus de gérer le calendrier des expositions, en cours et à venir, c’est pourquoi nous nous réunissons deux fois par semaine en ligne, avec les directeurs de chaque département, ce qui n’est pas toujours facile. Car même si l’on déclare volontiers que le télétravail est une solution formidable, en réalité la distanciation nécessaire entre l’espace privé et l’espace public étant gommée, cela entraîne beaucoup de fatigue et de stress chez les collègues. On ne peut pas tout transposer chez soi et la qualité de la communication en souffre au final. C’est comme un jeu de ping-pong d’une personne à l’autre. A la RMN-GP il y a ainsi 850 salariés seuls face à eux-mêmes, exceptées ces formidables équipes en charge de la logistique et de la sécurité qui assurent la permanence au Grand Palais et rue de Bercy, que je tiens à remercier tout particulièrement, ainsi que toutes les équipes en charge de la communication digitale et des ressources humaines extrêmement sollicitées actuellement. J’espère sincèrement que le télétravail ne va perdurer, même si nous devons être réalistes sur l’horizon à prévoir.

2 - Les solutions virtuelles et digitales vous semblent-elles un relai pertinent pour vos expositions et événements associés pendant toute cette période ?

 C’est une aide plus qu’une alternative car ce qui rend une visite d’exposition exceptionnelle c’est d’être seul face à une œuvre au milieu d’autres personnes, l’individu et le collectif, contrairement au théâtre et au cinéma où l’on interagit en collectif. En plus, une exposition s’écoute et se regarde car à chaque fois un commissaire est là pour raconter une histoire par le choix des œuvres, leur mise en scène, les explications fournies, les parti-pris engagés... On voit surgir beaucoup d’alternatives digitales qui ne sont qu’une suite d’images offrant un ressenti très solitaire. Avec Pompéi chez vous nous avons quelque chose de très abouti, ce qui se note dans les retours de fréquentation du site Grand Palais avec 220 000 visiteurs sur la journée, dont 637 000 pages vues avec 172 000 spéciales Pompéi. Les vidéos YouTube tournent à 252 000 vidéos/vues. Nous avons voulu essayer le medium à 360 ° avec réalité augmentée… L’initiative du Ministère de la culture est à saluer également. Le principal est de pouvoir évaluer à présent ce qui fonctionne, qui apporte une vraie plus-value, comme un surplus et non un simulacre. Je le vois dans le monde entier ayant beaucoup échangé avec mes collègues aux Etats-Unis et en Europe, et malgré les réticences de certains, nous sommes obligés tous d’explorer ce medium et ses possibilités, ce qui est positif au final. Les images que l’on voit dans la journée sont vides donc anxiogènes tandis que dans la nuit plus sécurisantes et inspirantes je trouve, ce qui m’amène à changer mes habitudes, loin de tout confinement intellectuel ou psychologique.

 3 - Cette crise pourrait-t-elle avoir des conséquences sur le démarrage de l’ambitieux chantier du futur Grand Palais ?

La crise sanitaire ne remet pas en cause notre calendrier de travaux et le Grand Palais va bien fermer ses portes en janvier 2021. Nous continuons à travailler dans ce sens, même si les chantiers des toitures des Galeries Nord ont dû être suspendus. Nous avons aussi arrêté le chantier concernant les expositions mais dès que le confinement sera levé, il faudra compter entre 10 à 15 jours pour remonter ou démonter l’exposition. Nous sommes aussi confrontés à des problématiques liées à l’évènementiel avec beaucoup de prestataires qui ont du reporter ou annuler, ce qui nous donne une certaine souplesse pour pouvoir reporter certaines de nos expositions comme Pompéi ou Noir et Blanc alors qu’au Musée du Luxembourg il n’est pas envisageable de reprogrammer les expositions de cette période ayant une durée relativement courte. Parmi les autres expositions phares qui vont manquer à Paris à mon sens, Christo au Centre Pompidou, Matisse encore en suspens, Alice Neel. Pour conclure l’année 2020 sera comme un fantôme, elle n’aura pas existé. S’il est impossible de se projeter et c’est une première, nous pouvons en tirer des enseignements, comme à chaque période d’épidémie ou de crise, que ce soit la Peste au XVème siècle et alors que tout le monde relit Albert Camus, qui a donné la naissance à un état plus moderne, suivie de la grippe espagnole au début du XXème siècle, favorisant des progrès en matière d’hygiène et de santé publique. Les crises ont toujours abouti à des phénomènes positifs même si je souhaite que cela ne se fasse pas au détriment de beaucoup de gens comme en 2008. Nous sommes capables de démontrer une vraie solidarité que ce soit à Paris, en France et en Europe et j’espère que c’est cela qui va ressortir.

 4 - Quel impact peut avoir selon vous un tel séisme sur le monde de l’art quand on sait par exemple que plusieurs milliers de musées américains sont menacés de fermeture ? et restez-vous malgré tout positif ?

La culture heureusement est une fonction publique en Europe. Si Klaus Biesenbach a dû licencier la moitié de son personnel au MOCA et que Max Hollein au Metropolitan Museum rencontre de réelles difficultés, cela indique que nous avons une autre manière de gouverner nos musées. De même en matière d’aide gouvernementale européenne, il est difficile de comparer la France et l’Allemagne par exemple. En France, nous avons beaucoup d’aide directe et indirecte par le biais des intermittents. C’est un autre système, même si l’aide promise par Monika Grütters à Berlin est quand même bien supérieure à la nôtre ! Il est certain que les sommes consacrées à la culture en Allemagne ont toujours été plus importantes et ce depuis la 2ème guerre mondiale.

5 - Pensez-vous qu'en matière de conscience écologique cette crise soit une alerte et entraîne des changements durables dans nos habitudes et comportements face à l’art ?

Je l’observe déjà au niveau des artistes qui retrouvent le chemin de leur studio, leur chambre, leur atelier, et non dans une recherche spectaculaire mais une pratique d’écriture et d’archive quotidienne. Loin de toute pression des galeries, des collectionneurs ou du marché. Il n’y a plus de « waiting list » du moins dans l’immédiat. De nouveau, les artistes peuvent travailler pour eux-mêmes et je suis sûr que cela va avoir un impact notamment sur la manière dont nous allons concevoir les expositions et inventer des instruments digitaux plus créatifs et pertinents que de la simple publicité. Nous allons devoir aussi formuler des thématiques nouvelles et qui ont du sens. Beaucoup de changements en perspective !

Interview par Marie de La Fresnay (publiée le 10/4/2020)

Pompéi chez vous YouTube :   https://www.grandpalais.fr/
* RMN : Réunion des Musées Nationaux


Théâtre


Cinéma

It must be heaven

Dans ce long métrage plein d’humour et de poésie, le réalisateur et scénariste Elia Suleiman enchaîne des rencontres drolatiques dans des rues presque désertes, dans un coin tranquille de Palestine, puis à Paris, à New York et de retour en Palestine.  Muet, notre faux naïf observe notre monde, sans ciller derrière ses lunettes et sous son chapeau. Ses spectateurs peuvent sourire ou rire de tout ou presque, à contre temps parfois : religieux orthodoxes, voisins abusifs, clochard chouchouté par deux secouristes, policiers, militaires, beaux mannequins et touristes parisiens, Américains surarmés puis déguisés pour Halloween, professeur et producteur de cinéma (Suleiman fut chargé de créer un département cinéma et media à l’université de Birzeit à Jerusalem)…

Cette comédie de l’absurde peut faire penser à Buster Keaton ou à Jacques Tati, voire un peu à Woody Allen, mais dans un style plus épuré, moins verbeux, moins commercial. Elle a reçu une mention spéciale du jury à Cannes.

Ce film de 1H42 s’achève par une dédicace à la Palestine. Il est financé par la France (où réside Suleiman aujourd’hui), par le Qatar, l’Allemagne, le Canada, la Turquie et par la Palestine.  

« Si dans mes précédents films, la Palestine pouvait s’apparenter à un microcosme du monde, mon nouveau film tente de présenter le monde comme un microcosme de la Palestine », explique l’auteur, né à Nazareth en 1960. Sur le grand écran, le personnage Elia Suleiman interroge un tireur de tarot américain : « la Palestine finira-t-elle par exister ? » (NDLR : en tant qu’Etat reconnu). Réponse du cartomancien : « Elle existera, elle existera. Mais ni de mon vivant ni du vôtre ». 

Marie-France Maniglier  (10/12/2019)


Musique

« L’expodcast » du Château de Versailles

En première mondiale, l’hologramme d’un virtuose enregistré de son vivant

Compte-tenu de la situation sanitaire, le Château de Versailles via le Centre de musique baroque de Versailles, propose une nouvelle expérience visuelle et sonore en six épisodes :
- Une page web par épisode avec un lecteur pour écouter et parcourir en même temps
- Des archives, des citations, des anecdotes, des interviews, des chiffres clés, de l’iconographie
- Des pastilles audios
- Une playlist de près de 50 pistes musicales pour accompagner l’exposition
 - Des « En savoir plus » aux formes multiples pour approfondir un sujet
- Un quiz pour tester ses connaissances
- Des entretiens écrits et vidéo avec des spécialistes
- Etc.

Le premier épisode : Musique et musiciens à la chapelle royale.

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Thierry Vagne - 21/11/2020


 

 

Photo : DR

En première mondiale, l’hologramme d’un virtuose enregistré de son vivant

Philippe Entremont, 85 ans, est un virtuose français qui a donné 7 000 concerts et réalisé 350 enregistrements. Sa carrière internationale lui a permis de jouer et d’enregistrer avec des chefs aussi illustres que Leonard Bernstein ou Eugene Ormandy, puis de se produire de par le monde aussi bien en tant que pianiste que chef d’orchestre. Il vient de réaliser un enregistrement de son hologramme qui permettra de le voir donner un récital comme s’il était physiquement présent. Des spectacles d’hologramme d’artistes disparus existent déjà, avec des artistes de variétés ou Maria Callas par exemple. Mais jamais l’expérience n’a été réalisée en enregistrant directement un artiste de son vivant via ce procédé.
Au programme : la Fantaisie chromatique et fugue de Bach, la sonate K. 311 de Mozart, la sonate Clair de lune de Beethoven et Pour le piano de Debussy. Ce programme devrait être diffusé dans des salles prestigieuses début 2020. On pourra probablement dans l’avenir visualiser cet hologramme chez soi, avec des lunettes de réalité augmentée.
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Thierry Vagne - 06/12/2019

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